C’est en avril dernier que l’athlète a contacté ESPN pour annoncer au réseau sportif qu’il a dûment rempli les documents auprès de la NBA afin de se rendre admissible à la draft 2020, sans toutefois écarter l’option de d’abord faire un passage au niveau universitaire. Sa moyenne de 11,7 points, 4,4 rebonds et 3,1 aides par rencontre au sein de l’Équipe nationale canadienne des moins de 19 ans lors du championnat mondial de la FIBA a créé de l’engouement chez les sélectionneurs de la NBA et de la NCAA présents lors de l’évènement.
Via une publication sur Twitter, au mois de juillet, le combo guard a confirmé qu’il sera bel et bien de la partie pour le repêchage de la NBA, tout en prenant le temps de remercier les gens qui l’ont aidé à tracer son parcours. S’il est choisi lors de la soirée du 18 novembre, cela fera de lui le premier basketteur de l’histoire à passer de la RSEQ à la NBA sans jouer pour une équipe de la NCAA.
À seulement 20 ans, le joueur des Cheetahs du Collège Vanier récolte les éloges dans le monde du basketball canadien. Lors de sa deuxième année collégiale, avec une moyenne de 15,4 points et 6,9 rebonds par rencontre, Mané aide son équipe à terminer la saison avec une fiche parfaite (16 victoires et 0 défaite) et à remporter le championnat de la RSEQ. Ses performances lui valent les honneurs de joueur de l’année de la RSEQ et de figurer sur la courte liste des athlètes par excellence au Canada (All-Canadian) par l’Association canadienne des sports collégiaux.
Sa dernière saison collégiale est tout aussi remarquable que la précédente. Mané mène encore une fois les Cheetahs à soulever le trophée de la RSEQ, cette fois-ci avec une fiche en saison régulière de 16 victoires et 2 défaites. Il est à nouveau nommé parmi les athlètes par excellence au Canada par l’Association canadienne des sports collégiaux grâce à sa moyenne de 15,9 points, 7,9 rebonds et 5,4 passes décisives par rencontre.
Soulignons également sa performance lors du match des étoiles de GamePoint en 2019 (21 points, 8 rebonds, 2 passes décisives et une interception). Il s’agit d’exploits remarquables, d’autant plus que le Sénégalais d’origine a commencé à jouer au basket-ball à l’âge tardif de 12 ans.
Mané démontre énormément de maturité par son jeu offensif varié. Le basketteur n’a aucun problème à se mettre en position de tir avec le dribble, que ce soit pour attaquer directement le panier ou pour tirer derrière la ligne de trois points. Sa vision du jeu périphérique lui permet de mettre ses coéquipiers en position de marquer. Du haut de ses 6 pieds 5 pouces, Mané a le physique et les capacités athlétiques pour devenir un redoutable défenseur dans la NBA. Il est un excellent rebondeur pour le poste qu’il occupe et n’a pas peur d’aller au contact. Son style de jeu est comparable à celui de Jrue Holiday, joueur All-Star de la NBA en 2013 et l’un des meilleurs combos guards de la ligue.
Le Montréalais fait partie d’une draft garnie de basketteurs professionnels et universitaires évoluant au même poste que lui. Pensons notamment à LaMelo Ball, le plus jeune basketteur américain à jouer au niveau professionnel, en plus d’être nommé recrue de l’année de la NBL, ou encore, Cole Anthony, joueur des Tar Heels de l’université de la Caroline duNord.
S’il est sélectionné lors du repêchage 2020, Karim Mané sera le troisième joueur québécois actif dans la NBA ; du jamais vu. Il viendra tenir compagnie au champion de la NBA Chris Boucher et au spécialiste de la défense Luguentz Dort.
L’équipe de GamePoint et moi-même souhaitons la meilleure des chances au prodigieux basketteur.